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« la légende dit que celui qui offre un câlin ajoute une journée de vie à celui qui le reçoit… voila pour toi
Par lyonnaise69, le 22.03.2018
bonjour
bon jeudi .jolie création. http://monpeti tnuage.centerb log.net
Par monpetitnuage, le 22.03.2018
bonjour,
a qui dois-je m'adresser pour obtenir l'autorisation d'utiliser une photo pour la couverture de mon
Par Roger Bouchaud, le 22.03.2018
je passe en courrant pour essayer de me rechauffer un peu il fait toujours aussi froid malgré un leger soleil
Par lyonnaise69, le 21.03.2018
viens a la maison y'a le printemps qui chante
en ce moment il chante faux car il y a un vent glacial et chez
Par lyonnaise69, le 20.03.2018
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Date de création : 12.01.2011
Dernière mise à jour :
23.03.2018
16300 articles
Chant d'automne
I
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
Charles Beaudelaire
