Fête des Pères

Si la vie était un conte de fée, je ferais revivre mon père.  Nous marcherions encore dans ce champ derrière la maison.  J’écouterais son silence.  Je l’embrasserais tendrement.  Et dans l’espace d’un instant nous traverserions toutes les saisons.  Nous verrions grandir le printemps, nous verrions se déployer l’été dans toute sa splendeur, nous verrions l’automne nous offrir sa douce mélancolie et ses couleurs de rêve et le livre se refermerait sur l’hiver immaculé!

Oui, ce serait magnifique!

Si la vie était un conte de fée, je dessinerais le sourire de mon frère sur tous les nuages du ciel.  Et son visage reprendrait forme!   Et de loin, j’entendrais comme une douce musique, sa voix me murmurer « Ma petite sœur »

Oui, ce serait génial!

Si la vie était un conte de fée,  je ferais grandir des fleurs gigantesques aux couleurs de l’arc-en-ciel et je regarderais du coin de l’œil par la fenêtre,  ma petite belle-sœur comme un ange humer leurs parfums à nouveau!

Oui, ce serait magique!

Si la vie était un conte de fée, les étoiles dessineraient dans le ciel les regards de ces amours qui ont parsemé ma route.  Bien sûr des amours qui n’ont duré que ce que dure les saisons parfois mais qui ont embelli ma vie de jeune fille, de jeune femme et de femme.  Ils ont tourné leur page tour à tour.   Et pourtant, mon cœur bat toujours…Un amour ne meurt jamais!  Pourquoi faudrait-il oublier les bons moments?

Oui, que de doux souvenirs!

Si la vie était un conte de fée,  je chasserais comme un vautour toutes ces maladies du corps et de l’esprit en laissant comme  CADEAU  la plus florissante santé!

Oui, ce serait épatant!

Si la vie était un conte de fée,  j’additionnerais des années à la vie au lieu de les soustraire.  Et nous verrions dans les parcs enchanteurs,  les cheveux blancs comme neige et quelques sillons sur les visages, nos aînés se promener tout en racontant leurs souvenirs d’hier en n’ayant aucune crainte du lendemain.

Oui, ce serait formidable!

Si la vie était un conte de fée, les grands espaces que l’on nomme « Le dernier repos » n’existeraient plus.  Ils se transformeraient en de magnifiques jardins de roses aux couleurs multiples.  Les passagers, les yeux éblouis et le cœur en romance déambuleraient à travers ces jardins de la « VIE »

Oui, ce serait merveilleux!

Si la vie était un conte de fée, des nuages blancs valseraient dans le ciel et déverseraient sur la terre entière une pluie « d’argent » et enrayaient à tout jamais  la pauvreté dans ce monde!

Oui, tous égaux!

Si la vie était un conte de fée, une nuée de colombes déploieraient leurs ailes dans un ciel plus bleu que bleu  et leurs chants se feraient entendre sur toute la planète : « PAIX SUR  TERRE » finies les guerres.

Oui, enfin la liberté!

Le téléphone sonna et me sortit brusquement de tout mon conte de fée!  Je pris le récepteur et je reconnus cette voix…Quel bonheur de l’entendre!  Son sourire se sent presque dans le récepteur et ses éclats de rire font danser mon cœur.  Oui, c’est mon conte de fée à moi, un conte de fée tangible, c’est lui qui m’a donné mon cœur de mère, mon grand!  Une courte conversation mais qui suffit à parfumer tout mon être!

Et voilà!  Je raccroche avec un « À bientôt »

Je pris une pause et je me demandai si je devais poursuivre :  « Si la vie était un conte de fée »  pour continuer à m’émerveiller à l’intérieur de moi.  Et voilà, je laissai libre cours à mon imagination pour encore un bref moment…

Si la vie était un conte de fée, ma plume, ma douce amie, n’aurait plus aucune limite.  Tous les mots les plus beaux danseraient au rythme de ma main et de mon cœur…Tous les verbes se conjugueraient au bon temps et au bon moment.  Et par magie, ma douce amie, glisserait sur le papier des mots empreints d’amour et de tendresse.  Et celle-ci dans un élan de bonheur n’aurait que les mots du cœur…car se sont les mots qu’elle a amoureusement orchestrés à l’intérieur d’elle-même!

Oui, ma plume, mon amie!

Si la vie était un conte de fée,  mes mots se « coucheraient » sur des pages immaculées entre deux « couvertures » et donneraient vie à un titre tissé au fil des jours…SIMPLEMENT AVEC LES MOTS DU CŒUR…La première page écrite à l’encre du cœur formulerait sa première pensée :  « IL FAUT PARFOIS TOUCHER À L’ÉPINE POUR CONNAÎTRE LA ROSE. »  Et mes mots danseraient autour du monde comme une douce mélodie du cœur et multiplieraient les joies, soulageraient les chagrins et partageraient l’espoir de demain…

Oui, mon grand conte de fée!

Un grand soupir se fit sentir de mon intérieur,  je me sortis du monde du rêve et je pris le courant de ma vie.

Mais de nouveau une pensée s’installa pour clôturer l’histoire de mon conte de fée.  Si  celui-ci ne se concrétise pas vraiment, il me suffit simplement de « VIVRE »  car « AVOIR LA VIE C’EST DÉJÀ UN CONTE DE FÉE »

Et je m’endormis…

Durant mon sommeil, mon conte de fée s’entremêlait et je vivais plein d’émotions…Des mots tout simples se mariaient pour tracer une petite poésie à  saveur de « SIMPLICITÉ »